La formation de dentiste se déroule dans les Facultés d’odontologie ou de sciences de la santé. Elle dure cinq ans (3 ans en premier cycle puis 2 ans pour le 2nd cycle) et débouche sur un diplôme de « Grado en Odontología ».

Durant les premières années l’étudiant reçoit une formation scientifique basique et une formation bio sanitaire. Comme dans beaucoup d’autres cursus des sciences de la santé, dans un premier temps les matières étudiées sont biologie, biochimie, anatomie, physiologie, microbiologie générale, statistiques, psychologie, radiologie et physique appliquée.

Il y a ensuite approfondissement du domaine des pathologies et des traitements bucco-dentaires, étude des matières telles qu’odontologie et prothèses, odontologie infantile, orthodontie, parodontie…

Dans les programmes antérieurs la formation pratique était peu développée. Elle occupe maintenant une place beaucoup plus importante. Très tôt les étudiants commencent à rencontrer des patients, faire des explorations et réaliser des traitements simples sous la supervision directe de leurs professeurs. Cette formations pratique se déroule dans les laboratoires de la Faculté, mais aussi dans des cliniques, des hôpitaux et des centres associés aux universités.

Admissions et inscriptions
Le nombre de places se situe actuellement autour de 1400, pour moitié dans des universités publiques et pour moitié dans des universités privées.

Dans les universités publiques l’accès est très sélectif. Dans le cadre de la récente réforme de l’éducation, pour l’accès à ces universités très demandées, il va probablement être nécessaire de passer des épreuves de compétences spécifiques (Pruebas de Competencias Especificas – PCE), pour tenter d’augmenter son score.
L’admission se fera en fonction des résultats obtenus en Première, Terminale et Baccalauréat (ramenés à une note sur 10) et en fonction, selon le cas, des résultats obtenus aux PCE. Quatre épreuves pourront être passées au maximum. Pour plus d’informations sur les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur en Espagne consulter notre page web « Etudier en Espagne » Rubrique « Modalités pratiques d’admission ».

Pour les étudiants ressortissants de l’UE, il est nécessaire d’effectuer plusieurs formalités simultanément :

  • Contacter l’établissement de formation choisi, bien se renseigner sur les modalités d’admission propres à l’établissement, et se préinscrire dans les délais impartis.
  • Effectuer une demande d’accréditation des études que vous avez suivies, auprès de l’UNED, l’Université à distance, et vous inscrire si nécessaire aux PCE.
    Ces épreuves peuvent se passer en France dans le Lycée espagnol Luis Buñuel de Neuilly sur Seine en région parisienne.

On compte en moyenne un peu moins d’un candidat sur quatre qui arrive à intégrer cette filière de formation.

Dans les universités privées, la sélection est faite par l’intermédiaire d’un examen d’entrée propre à chaque université, qui comprend notamment en général des épreuves psychotechniques et un entretien individuel.

Le prix des études est beaucoup plus élevé que dans le public.

Marché du travail

Si l’odontologie a été durant des dizaines d’années, une des professions les plus lucratives et les mieux protégées en Espagne, elle commence à souffrir de l’arrivée d’un excès de diplômés sur le marché du travail. Leur taux d’insertion n’était que de 76% en 2014. En 2020 il devrait y avoir 40 000 dentistes, dont 10 000 sans-emploi. De plus en plus nombreux ils partent, ou envisagent de partir exercer à l’étranger.

Cette situation est principalement due à deux facteurs :

  • Les jeunes diplômés sont formés en trop grand nombre, les universités privées regorgent aujourd’hui d’étudiants en odontologie. En effet, si un numerus clausus existe pour les universités publiques, ce n’est pas le cas pour ce qui concerne les universités privées.
  • Par ailleurs les espagnols font relativement peu appel à ce praticien de santé. Moins que dans la plupart des autres pays de l’UE.

La situation de chômage est aussi due au fait que les principaux débouchés professionnels se rencontrent dans le secteur privé. En effet le système national de santé recouvre seulement les urgences, la chirurgie orale de base, le domaine de la maxillo-faciale, mais pas les spécialités. Or aujourd’hui peu nombreux sont les diplômés en capacité d’ouvrir un cabinet privé. Le débouché le plus viable pour la majeure partie des jeunes diplômés est de travailler en « mutualidades »,   « franquicias » ou dans de grandes entités.

L’exercice de la profession en France
Pour pouvoir exercer en France comme chirurgien-dentiste, il est obligatoire de s’inscrire à l’Ordre National des Chirurgiens Dentistes.
Pour les ressortissants européens, la maîtrise de la langue, attestée par un test de langue française, est requise.
Le diplôme possédé doit être reconnu au titre de la directive 2005/36/CE sur la reconnaissance des qualifications professionnelles pour bénéficier de la reconnaissance automatique. Pour l’Espagne, les diplômes suivants sont reconnus par cette directive :
– Titulo de Licenciado en Odontologia
– Titulo universitario official de Graduado o Graduada en Odontologia
– Titulo de Graduado/a en Odontologia
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